Les News du Cercle n°6 – Juin 2014

Les News du Cercle n°6 – Juin 2014

La newsletter du Cercle École et Société vous informe régulièrement de l’actualité sur l’évolution du système éducatif dans les volets majeurs que sont : l’éducation, l’enseignement, la formation et l’insertion…

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Un nouveau site

 

Communiqué CGPME sur la Loi concernant l’encadrement des stages: « Veut-on dissuader les entreprises de prendre des jeunes en stage » ?

Le Sénat a étudié, mardi 29 avril, le texte de Loi « tendant au développement, à l’encadrement des stages et à l’amélioration du statut des stagiaires. » (Voir article ci-dessous)
Les stages en entreprises (suite) sont un vecteur important de professionnalisation et constituent un lien irremplaçable entre le système éducatif et l’entreprise.
Face aux quelques dérives parfois constatées, de nombreuses dispositions ont été récemment adoptées pour encadrer les stages et éviter, à juste titre, certains abus. On peut ainsi mentionner l’interdiction des stages hors cursus, la création d’un délai de carence entre 2 stages, l’encadrement de la gratification des stagiaires…
Dès lors, il y a lieu de s’interroger sur l’opportunité de nouvelles règles. On ne voit pas bien en quoi des réformes incessantes vont contribuer au développement de la pratique des stages, en particulier dans les PME.
De plus, étendre aux stagiaires, comme le propose ce texte, certains droits salariaux en matière par exemple de durée du travail ou de congés familiaux constitue un glissement vers un statut de salarié alors que les stagiaires doivent, avant tout, rester des élèves en formation. Toute assimilation du stage à un contrat de travail vient à l’encontre même du principe du stage.
Instaurer un quota de stagiaires par entreprise y compris dans les TPE/PME, inscrire le stagiaire au registre unique du personnel, confier le contrôle de la situation des stagiaires aux inspecteurs du travail constitueront autant de rigidités supplémentaires, qui plus est à l’exact opposé du choc de simplification.
La CGPME redoute que l’instauration de ces nouvelles contraintes sur les entreprises ne les dissuade de prendre des stagiaires. Alors que le nombre d’apprentis est en chute libre, il est à craindre, si ce texte est adopté en l’état, que le nombre de stagiaires ne suive demain la même pente.

Lu dans « Café pédagogique » du 30 avril 2014 :
– Primaire : Le grand fossé entre l’Ecole et les parents mis à nu
Comment combler le vide entre l’Ecole et les parents ? Près d’un directeur d’école sur deux rencontre des problèmes avec les parents selon une étude de Georges Fotinos menée auprès d’environ 3300 directeurs d’école et publiée le 29 avril. Ses résultats avaient été révélés en janvier dernier par Le Café pédagogique. L’étude, épaulée par des analyses de Philippe Meirieu et Denis Meuret montre l’urgence qu’il y a à construire la relation entre les enseignants et les parents. Mais par où commencer ?
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/04/30042014Article635344377414066852.aspx
– Budget : Les régions tirent la sonnette d’alarme
Très majoritairement à gauche, les régions s’alarment des mesures prévues par le plan de stabilité gouvernemental. Celui-ci prévoit 17 milliards d’économies chez les collectivités territoriales.  » Forcer les Régions à baisser leurs dépenses c’est revenir sur des dispositifs de formation, d’aide aux entreprises, de recherche, de réindustrialisation qui sont pourtant les objectifs partagés avec l’Etat. La baisse des dotations, ce n’est pas la chasse à la mauvaise dépense, c’est aussi le risque de baisser la dépense utile », écrit l’Association des régions de France (ARF).
« Les Régions c’est 5,2 Mds€ sur la formation et l’apprentissage, 6 Mds€ sur l’enseignement, 6,3 Mds€ sur la mobilité durable, 2 Mds€ sur le développement économique (notons que les Régions investissent plus qu’elles ne perçoivent au titre de la fiscalité économique par exemple). En ce sens, les Régions appellent l’Etat à une approche plus qualitative et moins budgétaire de la dépense publique. Il faut passer d’une approche basée sur la capacité contributive purement budgétaire à une approche axée sur la capacité productive des acteurs publics. » L’ARF demande une refiscalisation des régions.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/04/30042014Article635344377390042390.aspx

Le dossier du Cercle : mai 2014

« Le regard du praticien sur l’Ecole »

par Claude thélot
Claude Thélot rappelle que le rapport du Débat National sur l’Ecole parlait de « responsabilité  » plutôt que « d’autonomie » et mettait l’accent sur l’unique objectif « Faire réussir tous les élèves ».

La réussite de chaque élève se définit en deux phases :

  • l’acquisition du socle commun, temps de la scolarité obligatoire, qui s’impose à tous,
  • un enseignement prenant davantage en compte le projet personnel et les capacités de l’élève.

Faire réussir tous les élèves est plus difficile qu’autrefois, il faut donc faire évoluer les établissements en leur donnant plus de responsabilités, soit plus d’autonomie.

Claude Thélot met en exergue son « célèbre trépied » :

– 1 – Un cadre national fort :

Il ne faut décentraliser ni les programmes (socle commun en particulier), ni les examens (c’est le bac qui tient les lycées), ni le statut de fonctionnaire d’état des personnels d’enseignement (exigences nationales du recrutement).

– 2 – Une capacité d’autonomie et responsabilité des établissements :

Pour cela il faut modifier la formation et la procédure de recrutement des chefs d’établissements et que tous les acteurs du système éducatif soient convaincus que tous les élèves peuvent réussir. Il faut aussi une différentiation équitable et maîtrisée des moyens alloués aux établissements (c’est un aspect du cadre en réalité). Comme toute règle, il faut dans le cas d’établissements ou de contextes très difficiles prévoir des processus dérogatoires également sous contrôle (comme la capacité de recrutement par le chef d’établissement). Toutefois une telle proposition conduit à d’importantes résistances de la part des organisations syndicales et des parents d’élèves. Claude Thélot ajoute que la différentiation, soit pour les parcours des élèves lors de l’acquisition du socle commun, soit dans le cadre de la répartition des moyens ne s’oppose pas à l’article premier de la Déclaration des Droits de l’Homme : « Egaux en droit ne veut pas dire égaux en moyen ».

– 3 – Une plus grande puissance d’évaluation

  • rendre compte régulièrement des résultats,
  • présenter l’état et le contexte de l’établissement pour définir les éléments de différentiation (envisager comme moyen, un contrat Etat – Collectivité Territoriale – Etablissement),
  • évaluer les initiatives prises.

« il n’y a pas d’autonomie sans évaluation »

Au sujet des enseignants, Claude Thélot déplore qu’on ne s’occupe que de la formation initiale de trois ans pour les enseignants et les chefs d’établissement pendant 40 ans de carrière. La politique d’évaluation des personnels doit ^dd’abord et principalement les aider, les faire progresser et les soutenir dans l’acte d’éduquer tout au long de leur carrière. Cette évaluation pourrait dans beaucoup de cas être annuelle, elle doit aussi avoir des conséquences sur leur carrière mais ce ne doit pas en être la raison première.

Autonomie et décentralisation

Ces deux processus sont largement antinomiques et peuvent néanmoins conduire au même risque : un accroissement des inégalités entre les élèves et les établissements. Ce risque est très difficile à conjurer si l’ensemble des acteurs n’est pas convaincu de faire réussir tous les élèves et si les différentes politiques citées plus haut ne sont pas décidées et concrétisées.

Changer le statut des enseignants ?
« Ce n’est pas le statut qui est en cause, mais la pratique que l’on en a fait depuis 60 ans »

La question du métier est centrale est devrait être prioritaire, ce qui entraînerait une profonde modification du décret de 1950. Beaucoup d’éléments ont une importance plus grande que le statut. Par exemple, les critères de classement des établissements, qui influe sur la carrière des chefs d’établissement. On pourrait réfléchir sur ce classement et le modifier pour le mettre plus au service de la politique d’autonomie-responsabilité. Il faut un recrutement des enseignants plus strict à l’issue de la formation et ne pas s’interdire d’en refuser certains. En cours de carrière, certains devraient pouvoir être aidés ou changer d’orientation.

Les thèmes précédents constituent en quelque sorte la cible de la réforme, les traits majeurs de l’objectif qu’elle devrait viser. Un autre sujet est la façon de réformer, c’est-à-dire de progresser vers cette cible. Car d’une part tout ne peut être fait en même temps, d’autre part le processus même de réforme doit être réfléchi, car elle est difficile à enclencher et réussir. C’est bien de la responsabilité des candidats au ministère que de définir non seulement la cible mais aussi la façon de s’en approcher. Il est certain qu’il faut insister sur ce second aspect car il n’est pas très fréquemment soulevé. Sans l’approfondir ici, il est essentiel de choisir avec soin : ce par quoi on commencera ; les modalités de travail avec les partenaires ; la façon de ne pas s’enfermer dans ce dialogue avec eux (point capital : l’éducation regarde tout le pays et pas seulement ses représentants, tous les professeurs et chefs d’établissements, etc.) ; la façon dont le ministre et ses collaborateurs seront toujours les défenseurs des élèves.

Enfin, à la fois en raison de l’état de nos finances publiques et pour garantir l’efficacité du processus de réforme, la règle suivante devrait être retenue sans exception : certes on ne réforme pas à moyens constants, mais aucun moyen supplémentaire ne sera décidé sans contrepartie stricte sur les façons de travailler au service de la réussite de tous les élèves.

Claude Thélot au Cercle Ecole et Société le 19 mars 2014

Réflexions sur l’utilisation des technologies de l’information (TIC) à l’école et l’enseignement du codage numérique en France et à l’étranger

Un sentiment assez partagé : l’obstacle principal à l’utilisation des TIC à l’école est une formation insuffisante des enseignants à l’usage de ces technologies et trop peu ouverte pour modifier leurs pédagogies, leurs évaluations et leurs relations avec les élèves. Le deuxième obstacle c’est la rapidité des changements qui rend obsolètes des investissements qui restent encore chers. La grande question est celle de l’apprentissage du codage. A mon sens, une avancée historique dans l’enseignement en France serait d’introduire cet enseignement dans nos classes, ce qui confèrerait un avantage comparatif sérieux à notre pays. B.H.

Vous trouverez ci-après le plan de cette réflexion préparée par Bernard Hugonnier, membre du Cercle Ecole et Société et sur le site vous aurez l’article dans son intégralité.

I. Introduction générale

– L’enseignement de l’informatique

– L’utilisation d’outils (ordinateur, tablette) en classe

– L’utilisation de technologies d’information pour communiquer avec les parents

– L’utilisation des TIC pour aider les enseignants à partager les pratiques à succès dans l’usage des TIC

– L’enseignement du codage numérique

II. Information par pays :

– Grande Bretagne – EcosseIrlande – Etats-Unis – Japon – Inde, Israël, Nouvel Zélande, Corée – Allemagne – Finlande – Estonie – Suisse – Espagne
N.B. Pour certains pays, le texte est en anglais
Voir le site
https://www.ecole-societe.com
Les « Grands témoins » des dîners débats du Cercle :2014
21 janvier : Bernard Hugonnier, ancien directeur adjoint à l’éducation à l’OCDE
24 mars : Catherine Bizot, IGEN, directrice du numérique au MEN
9 avril : Jean Luc Vayssière, président de l’universite de Versailles Saint Quentin
27 mai: Roselyne Venot, directrice du CAAEE et conseillère sécurité (Académie de Versailles)Rappel pour 2013
22 janvier : Henriette Zoughebi, vice-présidente du Conseil régional d’Ile-de-France
27 mars : Claude Lelièvre, historien de l’Education
23 avril : François Weil, recteur de l’Académie de Paris
23 mai : Philippe Claus, doyen, inspecteur Général de l’Education nationale
9 septembre : Claude Bisson-Vaivre, inspecteur Général de l’Education nationale
9 octobre : Florence Robine, rectrice de l’Académie de Créteil
5 novembre : Monique Sassier, médiatrice de l’Education nationale

Attention le site internet d’Ecole et Société est en cours de rénovation

En effet, après 10 ans d’existence, de nouveaux outils, de nouveaux graphismes, de nouvelles rubriques et la news letter seront en service pour vous informer des activités du Cercle.

Une nouvelle rubrique : le Cercle a créé une cellule de veille pour réagir sur les sujets d’actualité en rapport avec ses préoccupations. Vous trouverez commentaires et avis sur le site dans la rubrique « Veille »

– En vous inscrivant sur le site vous pourrez avoir accès à la newsletter, à la synthèse des dîners débats et vous pourrez télécharger les carnets publiés.

Pour assister aux prochains dîners débats du Cercle, en fonction des places disponibles, faites-vous connaître par mail (nom, prénom, adresse mail et téléphone) à :

ecoleetsociete@wanadoo.fr

Le site sera opérationnel dans quelques jours.
Merci pour votre compréhension.

Nous restons à votre disposition pour tout renseignement :

Téléphone : 01 55 74 69 69
Portable : 06 07 61 43 49

Tome 2 des carnets du Cercle :

Faire évoluer le système éducatif français dans une société en mouvement : Moderniser l’enseignement supérieur français pour saisir les chances de la société de la connaissance, la formation des enseignants, évaluer pour progresser, les enjeux du système éducatif.

Pour commander ce tome : www.ecole-societe.com

Cercle Ecole et Société
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66 avenue des champs Elysées – 75008 Paris
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